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bloggin’ Americana

Trois semaines aux en Caroline du Nord sont le prétexte à quelques lignes et quelques images de l’Americana vue par le petit bout de notre lorgnette …
Quelques images, quelques sons placés ici avec toutes la tendresse que nous éprouvons pour nos rêves et nos cauchemars américains

Diriger son regard sur les signes visuels, les typographies et les objets graphiques aux USA, c’est abandonner un peu d’objectivité à la puissance des mythes charriés inlassablement par ce pays de tous les fantasmes…
De la typographie Western au logo Lucky Strike en passant par le rouge Coca Cola et les soupes Campbell, l’empire des signes américains s’est depuis longtemps emparé de nos inconscients. De fait, on ne sait plus si on aime ces images pour ce qu’elles sont ou pour ce qu’elles projettent sur la parois de la caverne de nos psychés post-modernes.
Dernier artefact de cette colonisation des imaginaires par l’image : les visuels créés par Sheppard Fairey, aka Obey Giant pour la campagne électorale de Barack Obama.
Le président de la première puissance mondiale, avant même d’avoir écrit son histoire, est immédiatement canonisé en icône pop, et construit ainsi un mythe graphique, avant même de l’avoir réellement incarné.


Pour autant les objets graphiques américains forcent l’affection, parce qu’ils érigent en cathédrales de vastes supermarchés faits de souvenirs d’enfance, de réminiscences adolescentes et de songes éveillés pour l’éternité.
Le rêve américain est mort mais son fantôme hante toujours les parkings des motels, les enseignes lumineuses et les canettes de soda….

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Bon Iver

Justin Vernon se fait appeler Bon Iver, une déformation phonétique de notre français « Bon hiver »…
C’est justement trouvé, tant, en effet sa musique semble faite de paysages rehaussés de gel, flottant dans les brumes d’une jolie mélancolie.

Il est vrai que cette musique est née d’une retraite hivernale dans une cabane du Wisconsin…
Justin Vernon y décida un jour de 2007 de soigner, guitare à la main, une toute fraîche déception sentimentale. C’est ainsi que fut élaboré For Emma, for ever ago…, l’album qui allait révéler Bon Iver.

Guitare folk rustique parfois posée sur de vaporeux arrangements synthétiques, complaintes déroulées d’un falsetto haut perché constamment au bord de la déchirure … Ce sont là quelques uns des motifs qui constituent la trame d’un premier ouvrage à la fois lumineux et intimiste.

Sorti cet été, et sobrement intitulé Bon Iver, le second album est à rebours du précédent For Emma, for ever ago…, tout en en constituant le prolongement logique. Là où ce dernier puisait sa grâce dans le dénuement  – guitare et voix quelques fois ourlées de dubbing volatiles ; le second mise sur des arrangements riches et complexes.
Pour autant, les chansons parviennent à toujours sembler minimales, tant ces foisonnants arrangements savent rester délicats. L’ensemble donne une savoureuse collection de morceaux flottant en un perpétuel équilibre instable, comme en apesanteur …

Si la métaphore hivernale s’associe naturellement à la musique de Bon Iver, sa musique, parce que totalement généreuse, n’en est pas moins paradoxalement chaleureuse.
Nous avons eu la chance d’assister à un concert du musicien américain à Raleigh – Caroline du Nord, ville où il vécu avant ce fameux hivernage dans le Wisconsin. La scène s’y emplit d’un impressionnant line up réunissant autour de la guitare et de la voix, doubles batteries (!!!), violons, claviers, cuivres, et percussions.
L’artiste intimiste s’entourait là d’une grande et belle famille pour pousser ses chansons hors la brume glacée qui les fit naître, et donner à ses plaintes les couleurs tièdes et dorées d’une caresse estivale.

Un bon hiver annonce toujours un bel été !


« Skinny Love » [extrait de For Emma, for ever ago…]

« Calgary » [extrait de Bon Iver…]

Fuckin’ Irene

A l’heure où j’écris ces lignes, Irene a déjà frappé les côtes de Caroline du Nord. La collection de photos ci-dessous présente un petite série de maisons en bois typiques de la côte de cet état du sud des Etats-Unis…

Après avoir été frappées par des vents de plus de 130 km/h, êtes-vous toujours aussi pimpantes, petites maisonnettes du bord de plage ?

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La Conquête de l’Ouest



Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas.

[citation amérindienne]